mercredi 27 juin 2012

LE MUSEE IMAGINAIRE


COROT

Petite promenade dans mon musée imaginaire au gré des œuvres recueillies sur la toile. A travers les siècles et les pays, les styles, mais toujours selon mes goûts mêlant l'éclectisme et les chimères.



Jules Girardet / Pan


Rubens / Mort de Hyacinthe


Girolamo Forabosco / David avec tête de Goliath



Frederic Leighton / The fisherman


Frédéric Bazille



Piero di Cosimo / Jeune St Jean-Baptiste



Sir Joshua Reynold / The archers



Herbert James Draper / détail d'Icarus



Heinrich Ioussof /The enchantress

jeudi 21 juin 2012

A LA LUMIERE D'HIVER


Début d'hiver à Buenos-Aires et dans un parc un ginkgo doré, un palmier tropical, des cactus mexicains  et une sorte d'acacia jouent avec la lumière. Pouvoir photographier ces jeux de clarté et d'ombres au cœur d'une ville a enchanté ma journée. C'est aussi l'occasion de revenir sur le magnifique recueil du poète suisse Philippe Jaccottet " A la lumière d'hiver" qui occupe mes soirées d'étude et illumine littéralement ma perception de la maturité poétique et de cet âge d'homme qu'il me faut désormais conquérir.







"Et moi maintenant tout entier dans la cascade céleste,
enveloppé dans la chevelure de l'air
ici, l'égal des feuilles les plus lumineuses,
suspendu à peine moins haut que la buse
regardant
écoutant
- et les papillons sont autant de flammes perdues,
les montagnes autant de fumées-
un instant d'embrasser le cercle entier du ciel
autour de moi, j'y crois la mort comprise

Je ne vois presque plus rien que la lumière
les cris d'oiseaux lointains en sont les nœuds

la montagne?

Légère cendre
au pied du jour."

Leçons / Jaccottet 













dimanche 17 juin 2012

IMPARDONNABLE



L'art délicat d'un réalisateur fétiche qui sait tisser des narrations de vies tourmentées et chargées d'émotions troubles... la splendeur décadente d'une Venise sans sérénité et vue de l'autre rive... des pointures comme Dussolier en écrivain jaloux ou Bouquet en amoureuse contrariée... des seconds rôles forts et attachants....un jeune premier italien à l'accent caressant et à la belle petite gueule d'écorché vif... c'est l'Impardonnable plaisir du dernier film d' André Téchiné










samedi 16 juin 2012

L'AMBIGU YUL BRYNNER


Ce ne sont pas ses films, parmi les plus populaires de l'histoire d'Hollywood, qui attirent ici mon attention sur Yul Brynner, mais plutôt le visage aux yeux profonds et au crâne impeccablement rasé qui confèrent à cet acteur une aura d'étrangeté et d'exotisme. Cette tonsure originale pour son temps fut le signe distinctif et reluisant de ce natif de l'île russe de Sakhaline et aspirant à un plus illustre destin en Europe puis aux Etats-Unis.



Mais c'est d'abord dans ces années d'exil bohème et parisien que le beau jeune homme oriental déjà très conscient de ses charmes, fit la connaissance de Jean Cocteau, entre boîtes de caviar du restaurant russe où il jouait des airs manouches, et pipe d'opium partagée dans la chambre du poète. C'est en souvenir des ces nuits enfumées que Cocteau invitera Yul, une fois devenu star aux USA à tenir un petit rôle dans "Le testament d'Orphée". 



A cette amitié si particulière, il faut rajouter celle de George Platt Lynes qui réalisa de splendides portraits photographiques de l'apprenti comédien dans tout l'éclat de sa beauté avant que celui-ci ne triomphât sur les scènes de music-hall de Broadway où l'on sait toujours donner de grands rôles on and off stage aux talentueux opportunistes. Photographies qui circulèrent longtemps sous cape et que la reconnaissance trop tardive de l'art Platt Lynes expose enfin au grand jour.










Il n'est pas jusqu'au romancier argentin Manuel Puig, entiché de stars hollywoodiennes, qui ne confesse à sa biographe, mêlant peut-être en amateur de fictions, le souvenir au fantasme, qu'il eut la chance, à la faveur d'un rôle d'assistant sur un tournage, de connaître intimement l'irrésistible talent du mercenaire Brynner. Mais cette douteuse révélation n'est-elle pas pour l'auteur du " Baiser de la femme-araignée" une opportunité rêvée de pouvoir figurer dans la liste des conquêtes de l'idole, entre Virginia Gilmore, Marlène Dietrich et tant d'autres?...



Le sombre magnétisme sexuel qui émane de cette tête brillant sous les sunlights n'aurait donc échappé à  personne. Si la légende de séducteur de femmes de Yul, qui se maria quatre fois et eut cinq enfants, n'a jamais fait aucun doute, il serait intéressant de voir comment elle s'écrit aussi du côté des amours masculines. Mais si l'on commence à ouvrir les placards de celluloïd, la petite histoire des kings, des action héroes et des durs cow-boys d'Hollywood, risquerait fort de devoir être écrite à nouveau...