lundi 4 juillet 2011

ISADORA DUNCAN DANSE SA VIE

Quelle vie impétueuse que celle de Isadora Duncan!
Californienne sauvageonne, dansant pacifique, sur un rivage qu'elle croyait grec, cette nymphe en perpétuelle fuite se retrouve à enflammer les scènes de la Belle époque européenne, ensorcellant entre ses voiles et ses cuisses une bourgeoisie aussi avide de modernité que d'émoustillements chorégraphiques.

Amante du richissime héritier Singer ou plus tard d'un jeune poète russe qui a la moitié de son âge, elle consumme son énergie sur scène, dans son école de danse ou dans son lit avec la même férocité, la même exigence de liberté. Je ne sais pas si elle fut sur le plan de l'histoire de la danse autre chose qu'un détonnateur de la modernité chorégraphique. On retiendra surtout d'elle la libération du geste et du sentiment, une interaction plus marquée entre le corps et les énergies chtoniennes dont elle semblait tirer ses élans et ses extases.

Même si les reconstitutions du style Duncan paraissent aujourd'hui un peu ingénues et affectées, elle reste une légende douée de cette grâce et de ce génie du mouvement qu'on aime à retrouver chez toute grande danseuse.
















"L'art n'est nullement nécessaire. Tout ce qu'il faut pour rendre ce monde plus habitable, c'est l'amour". Isadora Duncan










1 commentaire:

St Loup a dit…

"L'art n'est nullement nécessaire. Tout ce qu'il faut pour rendre ce monde plus habitable, c'est l'amour". Isadora Duncan