vendredi 27 février 2009

TRES MUJERES, TROIS REINES


A l'occasion de la Bienal internacional de flamenco, Buenos-Aires vibre au rythme andalou. Le spectacle "Mujeres" s'articule autour des performances en solo, duo et trio de trois représentantes d'excellence de cette danse.

La doyenne, Merche Esmeralda qui a dansé pour Joaquin Cortez et Saura entres autres, a offert un baile splendide avec ses batas de cola et sa prestance majestueuse.



Belen Maya rénovatrice de son art joue avec tradition et modernité en explorant les figures imposées avec maestria et en explorant des voies plus contemporaines.



Enfin Rocio Molina, la plus jeune et la plus puissante dans l'énergie du zapateado a déployé toute sa grâce et son intensité dans des jeux de habanico ou de châles.




Les trois reines sont accompagnées par des musiciens et chanteurs hors-pair qui intègrent des numéros de llantos et coplas comme une respiration à un spectacle plein de pulsations et de force.




Emotionnel, époustouflant, extatique et essentiel, tel est le flamenco servi par cette troupe. Tant de beauté sur une même scène et avec une harmonie si pleine relève du miracle.

samedi 21 février 2009

DU CÔTE DES IMAGES


Pour en savoir plus sur mon autre blog consacré à la photographie, je vous invite à consulter mes derniers travaux en cliquant sur le lien suivant:

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mercredi 18 février 2009

CATAMARCA, CENTRO DE LA NADA




He venido al desierto pa irme de tu amor,
Que el desierto es más tierno y la espina besa mejor!
He venido a este centro de la nada pa gritar,
Que tú nunca mereciste lo que tanto quise dar...¡
Que tú nunca mereciste lo que tanto quise dar !

He venido al desierto pa irme de tu amor,
¡Que el desierto es más tierno y la espina besa mejor!
He venido a este centro de la nada pa gritar,
Que tú nunca mereciste...



He venido yo corriendo,olvidándome de ti,¡
Dame un beso pajarillo no te asustes colibrí !
He venido encendida al desierto pa quemar,
Porque el alma prende fuego cuando deja de amar..
.Porque el alma prende fuego cuando deja de amar.

He venido yo corriendo olvidándome de ti,
Dame un beso pajarillo,y no te asustes colibrí
He venido encendida al desierto pa quemar,
Porque el alma prende fuego...

He venido yo corriendo olvidándome de ti,
Dame un beso pajarillo y no te asustes colibrí!
He venido encendida al desierto pa quemar,
Porque el alma prende fuego cuando deja de amar...
Porque el alma prende fuego cuando deja de amar...

He venido al desierto pa irme de tu amor, ¡
Que el desierto es más tierno y la espina besa mejor!
He venido a este centro de la nada pa gritar,
Que tú nunca mereciste lo que tanto quise dar !
He venido yo corriendo olvidándome de ti,
Dame un beso pajarillo y no te asustes colibrí!
He venido encendida al desierto pa quemar,
Porque el alma prende fuego



LE COUP DE GRACE



La lecture ou relecture d'une oeuvre de Marguerite Yourcenar est toujours "Un coup de grace" littéraire. Pour preuve le court mais impactant récit du meme nom qui met en scène dans les pays Baltes des années 20 le trio tragique de trois jeunes gens pour lesquels la passion devient une guerre de défense et d'attaques conduisant surtout à l'autodestruction.
Sophie aime Eric qui aime Conrad qui est le frère de Sophie, triangle amoureux traditionnel pris dans la tourmente d'un pays ravagé au climat hostile. Enfermés dans un chateau délétère, tout n'est qu'attractions, rejets, fuites et appels désespérés. La tragédie sera totale et sublime, portée par le style majestueux de Yourcenar. On croit retrouver dans la description de cette Sophie, amoureuse éconduite et obstinée, la jeune Marguerite méprisée et manipulée par le trop séduisant André Fraigneau pour lequel elle nourrit des "feux" que le dandy superbe ne sut jamais apaiser. C'est intéressant de voir l'auteure donner la voix à cet Eric, double d'André, aussi implacable et irrésolu que celui-ci. Ce passage de la parole à un personnage incarnant l'etre qui vous a tant fait souffrir et cette tentative de l'expliquer, de le justifier meme, semble etre un ultime acte d'amour dans lequel Marguerite s'enfonce, mais où Yourcenar comme écrivaine triomphe.



"Les natures comme celles de Conrad sont fragiles, et ne se sentent jamais mieux qu'à l'intérieur d'une armure. Livrées au monde, aux femmes, aux affaires, aux succès faciles, leur dissolution sournoise m'a toujours fait penser au répugnant flétrissement des iris, ces sombres fleurs en forme de fer de lance dont la gluante agonie contraste avec le déssèchement héroique des roses."
"LE COUP DE GRACE"
ULTIME COUP DE DISGRACE DE MON ORDINATEUR : LA DISPARITION DE L'ACCENT CIRCONFLEXE DE MON CLAVIER, SIGNE D'UNE AGONIE ELECTRONIQUE DONT VOUS POURREZ DESORMAIS SUIVRE L'EVOLUTION SUR CE BLOG!

lundi 16 février 2009

AU COEUR DU CAIRE



"L'immeuble Yacoubian" est un roman de l'égyptien Alaa El Aswany qui a connu un succés mondial en 2006. L'auteur a choisi de retracer le quotidien des habitants d'un édifice prestigieux et décadent du Caire, qui résume à lui tout seul la diversité sociale et culturelle de la socièté. Les tranches de vie alternées nous familiarisent avec des personnages attachants ou répugnants, tous soumis aux aléas de la destinée et aux infortunes de la condition humaine: Taha l'étudiant pauvre et humilié qui devient un islamiste enragé, le vieil aristocrate francophile Zaki piétiné par la férocité de sa soeur, Hatem le journaliste homosexuel perdu d'amour pour un beau recruté de la police, Boussaïna jeune fille exploitée et sans illusion qui finira par rencontrer l'amour... Cette galerie tout en étant trés pittoresque nous confronte avec tous les maux sociaux de l'Egypte qui sont aussi ceux qui frappent notre monde en général : survie économique, corruption, montée des extrêmismes, désespoir de la jeunesse et spirale des échecs conduisant à l'exclusion... Le tableau est trés sombre et dépeint l'homme dans ses vices les plus inquiétants. Mais une vitalité traverse aussi cette oeuvre, celle d'une écriture sensuelle et sincère qui épouse les désirs et les rêves des habitants de l'immeuble. L'énergie érotique qui anime ces "orientaux" semble une réponse aux désastres des affaires humaines, à la médiocrité, aux chagrins sociaux. "Le sexe et l'effroi " pour paraphraser Quignard apportent leurs contrastes saisissants à ce roman qui captive et fait rapidement du lecteur un locataire imaginaire de plus dans cet étrange immeuble Yacoubian.




Un film a été tiré du roman, dirigé par Marwan Hamed.

mardi 3 février 2009

DEUX RECITS



Uruguayo enraciné à Buenos-Aires, Juan Carlos Onetti a crée des fictions étranges autour d'une ville imaginaire Santa Maria. Dans le court récit "A une tombe anonyme" il entrecroise les narrations pour percer le mystère d'une femme enterrée à la va-vite par un jeune homme angoissé auquel l'auteur arrache une confession progressive. Qui est cette Rita qui promenait un bouc aux stations de trains de Retiro et Constitucion? Une femme perdue, mendiante, prostituée, une figure fantômatique de l'expiation, de la souffrance? Le récit cherche à cerner l'identité et le destin de cette femme qui prend une dimension d'allégorie dans la rêverie des personnages masculins qui ont gravité autour d'elle. Le lecteur finit aussi par suivre cette chimère, tel le bouc qui l'accompagne et Onetti s'en sort, malgré des circonvolutions parfois lentes, grâce à son écriture austère et sèche (!) où crépitent souvent quelques illuminations de style. Le mystère n'est pas percé mais le conte se veut un auto da fe en faveur des êtres écrasés et condamnés à l'anonymat, à l'oubli. Parler d'eux, les ressuciter dans la fiction ou l'enquête, semble pour Onetti la fonction même de l'écrivain: interroger les ombres comme Ulysse penché au bord d'un trou qui dans la "nekuia" convoque le souvenirs des visages perdus. Quand on replace cette oeuvre dans le contexte des 30 000 "disparus" que les dictatures Rio platenses ont provoqué, le travail d'Onetti prend toute sa dimension.









Avec "La robe" le lyonnais Robert Alexis nous conduit au début du XXème siècle dans une ville de garnison allemande où un jeune lieutenant trop délicat va se trouver aux prises avec de mauvaises fréquentations. Une belle italienne, un soldat trop troublant, un aventurier richissime qui semble être Lucifer en personne, vont conduire le jeune homme sur le chemin de sa vérité. Sur ce chemin se trouve précisemment une robe qui ne sera pas destinée à une femme.



Robert Alexis construit sa petite narration comme Balzac et la stylise comme Zweig tout en y ajoutant les nuances d'un regard plus libre et plus moderne que ses deux illustres prédecesseurs ne pouvaient s'autoriser. Conte moral, récit d'initiation à la fois sensible et ironique, on se laisse charmer, voire troubler par les questions l'écrivain soulève. "Chaque homme porte en soi son "point de retenue" ; voilà ce qu'il lui faut découvrir afin de se libérer."

lundi 2 février 2009

DIA DE YEMANJA


Photographie de Pierre Verger



Dois de fevereiro

(Dorival Caymmi)


Dia dois de fevereiro

Dia de festa no mar

Eu quero ser o primeiro

Pra salvar Iemanjá

Escrevi um bilhete pra ela

Pedindo pra ela me ajudar

Ela então me respondeu

Que eu tivesse paciência de esperar

O presente que eu mandei para ela,

De cravos e rosas, vingou.

- Chegou! Chegou! Chegou!

Afinal que o dia dela chegou.